L’intergénérationnel : comment manager la fin de l’alphabet (générations X Y Z) ?
Des sociologues ont identifié quatre générations qui cohabitent aujourd’hui sur le marché du travail :
les « baby-boomers* », issus du boom de la natalité après la 2nde guerre mondiale, nés entre 1946 et 1964 ; les membres de la génération X, nés entre 1965 et 1980, qui ont connu le spectre du SIDA et du chômage naissant ; les millenials ou « digital natives », nés entre 1980 et 1992, également appelée « génération Y », sont nés avec les nouvelles technologies. La génération Z quant à elle, comprenant les individus nés après 1995, présente une ouverture sur le monde et se dit prête à travailler à l’international.
Les entreprises ont conscience de la richesse que représente le brassage de ces générations, qui ont des postures différentes face à l’autorité, au changement, au respect des valeurs, à l’équilibre vie pro / vie privée … mais sont parfois un peu désarmées quand il s’agit de faire travailler tout ce petit monde ensemble.
Même s’il semble vain de vouloir généraliser des traits de caractère en fonction de l’année de naissance, quelques tendances peuvent se tracer à grands traits.
- Les membres de la génération X ont souvent l’impression d’avoir grandi à une époque moins douce et moins facile que leurs parents ; ils sont arrivés sur le marché du travail dans un contexte économique tendu, et ont dû jouer des coudes pour se faire une place. Ils sont souvent assez attachés à leur confort matériel durement acquis. Ils ont vécu un grand nombre d’avancées, sociétales et technologiques, et ont dû s’adapter. De nombreux courants culturels sont nés pendant cette période. Paradoxalement, même si l’autorité est contestée, les X acceptent de s’y soumettre. Ils sont loyaux envers leur entreprise, et attendent de la reconnaissance de leur travail.
- Les "digital natives", eux, sont très à l’aise avec les nouvelles technologies, et accordent assez peu de confiance aux institutions. Ils se sentent assez libres de leur choix, n’ont pas peur de changer d’entreprise jusqu’à ce que leur accomplissement personnel et professionnel soit optimal. Ils veulent comprendre le sens de ce qu’on leur demande. Ils considèrent qu’un manager doit gagner la confiance de ses équipes par ses compétences ou son charisme. Ils arrivent sur le marché du travail à un moment où des places occupées par les baby-boomers commencent à se libérer. Ce sont des entrepreneurs de la génération start-ups. Ils ne sont pas contre le bien-être et le confort.
- Les membres de la génération Z sont très sensibles aux valeurs de l’entreprise. Ils prônent l’éthique, le respect et la confiance et favorisent le sens de leur travail plutôt que l’individualisme exacerbé. Ils sont en recherche de professionnalisme et se sentent à l’aise en équipe. Ils n’ont pas peur du risque. Ils ne laissent pas leurs émotions en marge de leur vie professionnelle. Ils sont très cosmopolites et s’intéressent à l’avenir de l’humanité. A ce titre, ils n’hésitent à marquer leur agacement face aux baby-boomers qui montrent un certain désengagement face aux problématiques environnementales. Le slogan « ok boomers » (« cause toujours ») circule sur les réseaux sociaux pour illustrer ce phénomène.
Pour dépasser ces différences qui risquent de catégoriser les individus de manière excessive, il peut être intéressant de chercher ce qui relie ces générations afin de les fédérer autour de buts communs ; d’inciter chacun à donner le meilleur de soi, expérience, créativité, idées novatrices, pour créer une dynamique positive. Chez Différent Egale Plus, nous pouvons vous accompagner dans votre réflexion et vous aider à mettre en place des actions ciblées en ce sens.
*Babyboomers : 1946 - 1964
Génération X : 1965 - 1979
Génération Y : 1980 - 1992
Génération Z : 1993 - 2005