« Quelle place laisser aux émotions au travail ? »

Si autrefois il fallait à tout prix cacher ses émotions dans le cadre du travail, on accepte mieux aujourd’hui, dans nombre d’entreprises, que les salariés aient des états d’âme. De là à oser les exprimer… Il reste encore un pas à franchir.

Une place adaptée au contexte pro

Même si ce n’est jamais dit ouvertement, il est de bon ton de savoir « maitriser ses émotions » dans le cadre professionnel. Comme si c’était un gage de sérieux de faire croire qu’on ne ressent jamais rien de personnel au travail. Quelques phrases ont la vie dure : « Les émotions brouillent la pensée », « la colère est mauvaise conseillère »… Pourtant, nos émotions n’attendent pas toujours de sortir du cadre pro pour surgir : angoisse, joie, compassion, nous nous sentons parfois submergés mais nous tentons spontanément de les étouffer, croyant qu’elles vont nous laisser en paix si on les ignore.

Il est souvent plus facile de dire « qu’on est fatigué » plutôt qu’on est inquiet, déçu, ou frustré, dans le cadre du travail.

 

Les émotions sont saines, elles témoignent qu’il y a de la vie !

Il n’y a pas de « bonne » ou de « mauvaise » émotion. Cela demande un effort lorsqu’on n’est pas rompu à l’exercice, mais le meilleur moyen de désamorcer un état émotionnel aussi intense qu’inattendu est de l’accueillir, sans jugement, comme naturel et sain, puis d’essayer de comprendre pourquoi il est survenu.

Laisser s’exprimer ses émotions, c’est aussi permettre à ses collègues de mieux comprendre qui nous sommes et ce que nous ressentons. Dès lors qu’elle ne constitue pas une agression envers un collègue et qu’elle est exprimée avec discernement, l’émotion crée des liens.

A l’inverse, des analyses menées par des cabinets de psychologues du travail montrent qu’un grand nombre de cas de « burn out » seraient dus, non pas seulement au surmenage comme on l’imagine, mais à des déceptions survenues dans le cadre du travail, et souvent ignorées par le sujet. Celui-ci risque d’être victime quelque temps plus tard de réactions violentes de la part de son organisme qui aura tenté « d’étouffer l’affaire ».

 

Apprendre à les encadrer pour mieux apprendre d’elles

Dans les organisations qui sont soucieuses de prendre en compte la dimension humaine de leurs ressources, une place est faite à l‘expression des besoins, à l’écoute tout simplement. Il est important pour le salarié de se sentir considéré.

Cette écoute peut passer par le médecin du travail, par un psychologue d’entreprise, par le manager dans le cadre des divers entretiens… Mais il est important que salariés et encadrement apprennent à jouer le jeu de la transparence : lorsque l’expression des émotions ne fait plus l’objet d’un jugement, celles-ci peuvent alors être prises en compte pour ce qu’elles nous racontent. Elles sont souvent le signe d’une bonne intelligence émotionnelle et d’une bonne connexion corps tête âme. Et de plus, il est souvent possible de concilier les besoins individuels et les objectifs de l‘entreprise; encore faut-il savoir sur quoi agir, et comment le dire.

 

Chez Différent Egale Plus, nous organisons des ateliers où, à travers des mises en situation, nous apprenons à accueillir avec bienveillance les émotions, afin de mieux comprendre ce qu’elles nous disent, pour en faire des alliées, y compris pour l’entreprise. Lorsque les salariés se sentent bien au travail, l’ambiance s’en ressent positivement, et la productivité s’en trouvera naturellement accrue.

N’hésitez pas à nous contacter !